Alter'Mag Alter'Mag 3

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Page 26 : Alter'Mag 3

"Lorsque j'ai vu le film d'AL Gore, "Une vérité qui dérange", j'ai eu un déclic… un choc… une évidence… Il me fallait faire un tour du monde des décharges à ciel ouvert, un constat mondial sur la pollution liée à la surconsommation, à la surproduction et aux problèmes de recyclage…Pour moi, les pollueurs étaient les gros pays comme la Chine et les Etats-Unis… Et ça me rassurait de le croire.J'ai toujours cru que tout allait bien ici, en France. Je pensais qu'on était dans un pays sans gros problèmes écologiques. Je pensais que je pouvais faire confiance.J'ai commencé à filmer dans une décharge sur la Côte d'Azur, à deux kilomètres de chez mes grands-parents. Je croyais n'y consacrer qu'une semaine de tournage et enchainer avec mon tour du monde. Mais très vite j'ai vu que la folie humaine était aussi présente chez moi, en France.J'ai vu les rivières empoisonnées par ce jus de décharge dont je ne connaissais pas encore le nom : le "lixiviat".Alors, jour après jour, pendant deux ans, j'ai filmé ce trou immense qui peu à peu s'est transformé en montagne de millions de tonnes de déchets. Révolté, j'assistais à un drame environnemental et écologique. Ma mission est de témoigner, là où j'ai grandi, dans ma région, dans mon pays, dans l'endroit que je pensais connaître mieux que personne.Pour quelles raisons ai-je fait ce film ? Je crois qu'il n'est pas encore trop tard. Nous pouvons encore arrêter ce désastre. On doit agir. On doit se remettre en question, revoir toute la chaîne de production et de consommation… du début à la fin.C'est mon devoir de montrer, c'est notre devoir à tous de témoignent, pour agir ensemble afin que les choses changent, avant qu'elles ne nous tuent.Mon grand-père est né ici, Raymond est né ici, ma mère est née ici, je suis né ici, et peut-être un jour mes enfants…" "Lorsque j'ai vu le film d'AL Gore, "Une vérité qui dérange", j'ai eu un déclic… un choc… une évidence… Il me fallait faire un tour du monde des décharges à ciel ouvert, un constat mondial sur la pollution liée à la surconsommation, à la surproduction et aux problèmes de recyclage… Pour moi, les pollueurs étaient les gros pays comme la Chine et les Etats-Unis… Et ça me rassurait de le croire. J'ai toujours cru que tout allait bien ici, en France. Je pensais qu'on était dans un pays sans gros problèmes écologiques. Je pensais que je pouvais faire confiance. J'ai commencé à filmer dans une décharge sur la Côte d'Azur, à deux kilomètres de chez mes grands-parents. Je croyais n'y consacrer qu'une semaine de tournage et enchainer avec mon tour du monde. Mais très vite j'ai vu que la folie humaine était aussi présente chez moi, en France. J'ai vu les rivières empoisonnées par ce jus de décharge dont je ne connaissais pas encore le nom : le "lixiviat". Alors, jour après jour, pendant deux ans, j'ai filmé ce trou immense qui peu à peu s'est transformé en montagne de millions de tonnes de déchets. Révolté, j'assistais à un drame environnemental et écologique. Ma mission est de témoigner, là où j'ai grandi, dans ma région, dans mon pays, dans l'endroit que je pensais connaître mieux que personne. Pour quelles raisons ai-je fait ce film ? Je crois qu'il n'est pas encore trop tard. Nous pouvons encore arrêter ce désastre. On doit agir. On doit se remettre en question, revoir toute la chaîne de production et de consommation… du début à la fin. C'est mon devoir de montrer, c'est notre devoir à tous de témoignent, pour agir ensemble afin que les choses changent, avant qu'elles ne nous tuent. Mon grand-père est né ici, Raymond est né ici, ma mère est née ici, je suis né ici, et peut-être un jour mes enfants…"