Aujourd’hui, la structure sociale traditionnelle a presque entièrement disparue mais nombreux sont les maoris, hommes et femmes, a faire perdurer le Kaitiakitanga. Celui-ci prend une signification toute particulière lorsqu’il s’agit de la protection de l’environnement. Le développement durable est une idée très ancienne chez les maoris, qui ont toujours considéré que la santé de leur environnement conditionnait leur propre hygiène de vie. A une époque où les pays du monde entier s’évertuent à trouver des moyens de préserver la planète, le peuple maori dispose d’un système écologique déjà bien établit : Le Tikanga Maori est un ensemble de règles coutumières transmises héréditairement et destinées à organiser le Kaitiakitanga. Ces règles changent selon chaque tribus car elles sont élaborées spécifiquement à chaque environnement. Elles visent à assurer la pérennité des ressources naturelles d’un lieu ainsi qu’à protéger les écosystèmes fragiles, ou « Tapu ». Les sites Tapu doivent être isolé de toute influence et sont généralement interdit d’accès. Il y a une chose que les maoris protègent avec une attention particulière : l’environnement. De manière générale, les responsabilités environnementales du Kaitiaki s’orientent en 3 points principaux :> Conserver, améliorer et restaurer le Mana. Cela consiste à garder les lieux d’habitats intègres pour conserver le Mauri, la force de vie. Cela passe par un strict contrôle des activités commerciales et industrielles. Tout dommages causés par manque de prévention doit être réparé pour restaurer le Mana initial. En préservant le Mana, les maoris joue un rôle actif dans la balance naturelle.> Garantir au long terme l’utilisation des ressources naturelles et des Taonga, en limitant la pêche, la chasse, la déforestation, etc... garantissant ainsi le renouvellement des ressources naturelles. > Protéger les éléments environnementaux les plus fragiles en interdisant leur accès (Tapu).Mais ce qui fait la plus grande force du Kaitiaki, c’est qu’il est le dépositaire d’un savoir ancestral, alimenté par plusieurs générations d’expériences et d’études. Le devoir d’éducation et de transmission est central. En faisant passer ses connaissances à ses petits enfants, l’homme maori intègre la chaîne commencée par ses ancêtres et assure la pérennité de sa culture pour les générations à venir. Si beaucoup des aspects de la culture se sont dilués avec la modernité, ce devoir de mémoire et d’enseignement est toujours très présent dans les communautés maories contemporaines. De nombreux programmes éducatifs ont étés créés en collaboration avec les institutions officielles pour renseigner les citoyens sur les mécanismes environnementaux, sur l’importance du développement durable et sur les ficelles de l’équilibre naturel.