L’histoire de la Tour Saint-Louis commence 26 ans avant sa construction par une catastrophe naturelle remarquable. Pendant l’hiver 1711, une grande crue provoque un changement de lit du Rhône sur plus de 25 kilomètres et endommage des centaines d’hectares de terres agricoles. Pour indemniser les propriétaires, le Conseil du Roi Louis XIV décide alors de lever un nouvel impôt sur le sel qui servira également à l’endiguement du nouveau bras de fleuve, le canal des Launes. L’impôt est prélevé à partir de 1723 et il frappe les transports de sel par voie navigable dans le Lyonnais, le Dauphiné, le Languedoc et la Provence. En 1737, l’impôt est utilisé pour la construction d’une tour défensive à l’embouchure principale du Rhône. L’architecte Jacques Philippe Mareschal est chargé de son édification. L’ouvrage est délégué à trois maîtres maçons – Guillaume Pillier, Richard Peyre et Gaspard Brunet – qui mettront 4 ans pour élever l’édifice qui sera nommé « la Tour Saint-Louis ». De nombreux mythes entourent l’origine de ce nom, qui le relie à la ville de Port Saint-Louis et probablement au Roi Louis XI, plus communément appelé Saint-Louis. Cette tour remplace la tour du Ballouard, construite en 1470, trop éloignée du nouveau tracé du fleuve après son changement de lit. A cette époque, on retrouve de nombreuses tours similaires aux abords des fleuves et des embouchures. Les côtes étaient alors des lieux dangereux et les embouchures constituaient des portes d’entrées aux expéditions de pillages venues d’outre-mer. La vocation de cette tour était triple. Poste de surveillance, elle servait à prévenir l’arrivée des barbaresques, les embarcations de pirates maures qui opéraient en mer méditerranée après les conquêtes musulmanes. Solidement construite et protégée, elle était également un lieu de refuge pour les populations, en cas d’attaque. Ainsi, elle accueillait une garnison d’une dizaine d’hommes. Enfin, la tour servait de phare et d’amers objets fixe servant de point de repère sur une côte - aux navires qui naviguaient dans ces parages incertains. A la Révolution, la tour est rebaptisée Tour des Embouchures puis Tour des Monnaidiers. Ce nom lui est attribué car elle servait alors d’abri à un groupe révolutionnaire du quartier de la Monnaie, à Arles. Elle retrouve son nom à la fin de la Révolution et est ensuite occupée par le Génie militaire. Au XIXème siècle, la tour sert de poste de douane. En 1878, elle est affectée au Service des Ponts et chaussées. Au cours de la troisième épidémie de peste, la tour aurait également servi de quarantaine pour les passagers des bateaux souhaitant remonter le Rhône. En 1942, la Tour est inscrite sur l’inventaire des Monuments Historiques et est ainsi protégée d’une potentielle destruction. Au cours du XXème siècle, la tour est fréquemment habitée. La famille Antonioni est la dernière à avoir résidé dans l’édifice, jusqu’à la reprise du bâtiment par les services communaux, en 1973. Elle est rénovée à partir de 1978 et depuis 1989, la Tour abrite les bureaux de l’Office de Tourisme. Aujourd’hui, la tour est un haut-lieu historique, symbole important de la ville de Port Saint-Louis. Elle héberge des expositions et des rencontres et officie toujours en tant que sémaphore pour les bateaux qui arrivent du canal Saint-Louis. L’histoire de la Tour Saint-Louis commence 26 ans avant sa construction par une catastrophe naturelle remarquable. Pendant l’hiver 1711, une grande crue provoque un changement de lit du Rhône sur plus de 25 kilomètres et endommage des centaines d’hectares de terres agricoles. Pour indemniser les propriétaires, le Conseil du Roi Louis XIV décide alors de lever un nouvel impôt sur le sel qui servira également à l’endiguement du nouveau bras de fleuve, le canal des Launes. L’impôt est prélevé à partir de 1723 et il frappe les transports de sel par voie navigable dans le Lyonnais, le Dauphiné, le Languedoc et la Provence. En 1737, l’impôt est utilisé pour la construction d’une tour défensive à l’embouchure principale du Rhône. L’architecte Jacques Philippe Mareschal est chargé de son édification. L’ouvrage est délégué à trois maîtres maçons – Guillaume Pillier, Richard Peyre et Gaspard Brunet – qui mettront 4 ans pour élever l’édifice qui sera nommée « la Tour Saint-Louis ». De nombreux mythes entourent l’origine de ce nom, qui le relie à la ville de Port Saint-Louis et probablement au Roi Louis XI, plus communément appelé Saint-Louis. Cette tour remplace la tour du Ballouard, construite en 1470, trop éloignée du nouveau tracé du fleuve après son changement de lit. A cette époque, on retrouve de nombreuses tours similaires aux abords des fleuves et des embouchures. Les côtes étaient alors des lieux dangereux et les embouchures constituaient des portes d’entrées aux expéditions de pillages venues d’outre-mer. La vocation de cette tour était triple. Poste de surveillance, elle servait à prévenir l’arrivée des barbaresques, les embarcations de pirates maures qui opéraient en mer méditerranée après les conquêtes musulmanes. Solidement construite et protégée, elle était également un lieu de refuge pour les populations, en cas d’attaque. Ainsi, elle accueillait une garnison d’une dizaine d’hommes. Enfin, la tour servait de phare et d’amers – objets fixe servant de point de repère sur une côte - aux navires qui naviguaient dans ces parages incertains. A la Révolution, la tour est rebaptisée Tour des Embouchures puis Tour des Monnaidiers. Ce nom lui est attribuée car elle servait alors d’abri à un groupe révolutionnaire du quartier de la Monnaie, à Arles. Elle retrouve son nom à la fin de la Révolution et est ensuite occupée par le Génie militaire. Au XIXème siècle, la tour sert de poste de douane. En 1878, elle est affectée au Service des Ponts et chaussées. Au cours de la troisième épidémie de peste, la tour aurait également servi de quarantaine pour les passagers des bateaux souhaitant remonter le Rhône. En 1942, la Tour est inscrite sur l’inventaire des Monuments Historiques et est ainsi protégée d’une potentielle destruction. Au cours du XXème siècle, la tour est fréquemment habitée. La famille Antonioni est la dernière à avoir résidé dans l’édifice, jusqu’à la reprise du bâtiment par les services communaux, en 1973. Elle est rénovée à partir de 1978 et depuis 1989, la Tour abrite les bureaux de l’Office de Tourisme. Aujourd’hui, la tour est un haut-lieu historique, symbole important de la ville de Port Saint-Louis. Elle héberge des expositions et des rencontres et officie toujours en tant que sémaphore pour les bateaux qui arrivent du canal Saint-Louis.