« Comme on a pas beaucoup de surfaces, on essaye de valoriser nos produits en ventes directes », explique Christophe CAUVIN, éleveur d’ovins à Castellane. « Tout le monde se connaît plus ou moins ici. On se salue en allant à la boulangerie mais ce qui manquait, c’était une vraie mise en relation professionnelle entre les producteurs et les restaurateurs », continue Christophe. « C’est quand même mieux si les agneaux élevés à Castellane sont préparés et vendus à Castellane ! » « Ce n’est pas toujours facile de travailler localement», intervient cependant Louisette Ricaud, propriétaire du gîte de l’Oustalet, « il faut aller faire les marchés pour se ravitailler et on ne trouve pas forcément ce que l’on recherche. (…) On court parfois de droite à gauche ! » C’est ici qu’intervient le Pays Gourmand. Olivia D’Haene, chargée de mission Pays Gourmand pour le Pays A3V, nous explique : « On anime un réseau que nous avons progressivement constitué en facilitant les liens entre les producteurs et les restaurateurs.» Dans les faits, cette aide organisationnelle est essentiellement tournée vers les restaurateurs, qui peuvent être accompagnés pour l’accès aux produits et pour optimiser leur logistique d’approvisionnement. « On organise aussi des concours de cuisines pour le grand public et des formations pour que les restaurateurs se rencontrent, échangent sur leurs pratiques et développent des savoir-faire adaptés au produits que proposent les producteurs locaux », rajoute Olivia D’Haene. « C’est plutôt nous qui devons nous adapter aux producteurs. Plus que l’inverse. Donc c’est un peu de travail supplémentaire », soulève Louisette Ricaud, cuisinière-cueilleuse qui s’illustre en particulier par sa fameuse soupe aux orties. Quelques exigences, donc, qui ne viennent toutefois pas ternir les avantages du label : « Les clients viennent nombreux pour goûter la cuisine de pays, relativise Louisette, le label nous amène beaucoup de monde. » La charte Pays Gourmand vient détailler les différentes conditions que les propriétaires de restaurants doivent respecter pour prétendre à la distinction (cf. « La charte Pays Gourmand »). L’obtention du label est destiné à valoriser les restaurateurs qui « mettent à l’honneur les produits locaux au fil des saisons » ainsi que « la tradition culinaire locale ». Le critère de base est de proposer au moins 3 « plats Pays Gourmand », constitués principalement de produits locaux. Un contrôle sur le respect des critères est effectué deux fois par an. En contrepartie, le pays a mis en place une politique de communication et de promotion du label, notamment avec la distribution de brochures qui localisent et présentent les établissements labellisés. Pays Gourmand, un label où chacun se retrouve ? Après 5 années d’existence, le label compte 21 restaurateurs et 60 producteurs engagés. En 2013, le Pays Serre-Ponçon-Ubaye-Durance a rejoint la démarche, suivi en 2014 par le Pays Dignois, ouvrant ainsi une coopération inter-Pays prometteuse. « L’intérêt du Pays Gourmand c’est aussi une très bonne coopération », rappelle Robert Desvaux, chargé de mission circuits-courts pour le Pays Dignois. « Chacun avance à son rythme, sans dépendance (…) mais sans le lien avec les autres Pays, les actions mettraient 2 voire 3 années supplémentaires pour aboutir ! » Bilan : une offre culinaire touristique enrichie et revalorisée, de nouveaux débouchés pour les producteurs et une coopération fructueuse. Carton plein pour le Pays Gourmand qui a encore de beaux jours devant lui avec un nouveau programme : le REGAL, une initiative innovante visant à mettre en lien les producteurs avec les chefs-cuisiniers des cantines scolaires. Il y a de l’avenir dans les assiettes du Pays ! Texte Pays Gourmand « Comme on a pas beaucoup de surfaces, on essaye de valoriser nos produits en ventes directes », explique Christophe CAUVIN, éleveur d’ovins à Castellane. « Tout le monde se connaît plus ou moins ici. On se salue en allant à la boulangerie mais ce qui manquait, c’était une vraie mise en relation professionnelle entre les producteurs et les restaurateurs », continue Christophe. « C’est quand même mieux si les agneaux élevés à Castellane sont préparés et vendus à Castellane ! » Une sentence confirmée par Bruno Roussey, restaurateur à Embrun (05) : « Le principe du Pays Gourmand, c’est d’expliquer la richesse du département par l’assiette ». Ce cuisinier passionné, qui a toujours utilisé des produits locaux de saison pour composer ses menus, s’est immédiatement identifié à la démarche du label, auquel il a adhéré dès 2011. « Les gens qui viennent ici en vacances, ils n’ont pas envie de manger ce qu’ils pourraient manger partout ailleurs. Alors on leur sert des produits d’ici », explique simplement Bruno. « On va chiner à droite à gauche les produits du moment qui peuvent être intéressants », continue le restaurateur. Mais si ce cuisinier parvient à consacrer du temps à la recherche de ses produits, tous n’y parviennent pas, malgré le désir de se fournir localement. « Ce n’est pas toujours facile », intervient Louisette Ricaud, propriétaire du gîte de l’Oustalet, « il faut aller faire les marchés pour se ravitailler et on ne trouve pas forcément ce que l’on recherche. (…) On court parfois de droite à gauche ! » C’est ici qu’intervient la responsable du label. Olivia D’Haene, chargé de mission Pays Gourmand pour le Pays A3V, nous explique : « On anime un réseau que nous avons progressivement constitué en facilitant les liens entre les producteurs et les restaurateurs.» Dans les faits, cette aide organisationnelle est essentiellement tournée vers les restaurateurs, qui peuvent être accompagnés pour l’accès aux produits et pour optimiser leur logistique d’approvisionnement. « On organise aussi des concours de cuisines pour le grand public et des formations, pour que les restaurateurs se rencontrent, échangent sur leurs pratiques et développent des savoir-faire adaptés au produits que proposent les producteurs locaux », rajoute Olivia D’Haene. « C’est plutôt nous qui devons nous adapter aux producteurs. Plus que l’inverse. Donc c’est un peu de travail supplémentaire », soulève Louisette Ricaud, cuisinière-cueilleuse qui s’illustre en particulier par sa fameuse soupe aux orties. Quelques exigences, donc, qui ne viennent toutefois pas ternir les avantages du label : « Les clients viennent nombreux pour goûter la cuisine de pays, relativise Louisette, le label nous amène beaucoup de monde. » La charte Pays Gourmand vient détailler les différentes conditions que les propriétaires de restaurants doivent respecter pour prétendre à la distinction (cf. « La charte Pays Gourmand »). L’obtention du label est destiné à valoriser les restaurateurs qui « mettent à l’honneur les produits locaux au fil des saisons » ainsi que « la tradition culinaire locale ». Le critère de base est de proposer au moins 3 « plats Pays Gourmand », constitués principalement de produits locaux. Un contrôle sur le respect des critères est effectué deux fois par an. En contrepartie, le pays a mis en place une politique de communication et de promotion du label, notamment avec la distribution de brochures qui localisent et présentent les établissements labellisés. Pays Gourmand, un label où chacun se retrouve ? Après 5 années d’existence, le label compte 21 restaurateurs et 60 producteurs engagés. En 2013, le Pays Serre-Ponçon-Ubaye-Durance a rejoint la démarche, suivi en 2014 par le Pays Dignois, ouvrant ainsi une coopération inter-Pays prometteuse. « L’intérêt du Pays Gourmand c’est aussi une très bonne coopération », rappelle Robert Desvaux, chargé de mission circuits-courts pour le Pays Dignois. « Chacun avance à son rythme, sans dépendance (…) mais sans le lien avec les autres Pays, les actions mettraient 2 voire 3 années supplémentaires pour aboutir ! » Bilan : une offre culinaire touristique enrichie et revalorisée, de nouveaux débouchés pour les producteurs et une coopération fructueuse. Carton plein pour le Pays Gourmand qui a encore de beaux jours devant lui avec un nouveau programme : le REGAL, une initiative innovante visant à mettre en lien les producteurs avec les chefs-cuisiniers des cantines scolaires. Il y a de l’avenir dans les assiettes du Pays !