En quittant la route de Riez, il faut d’abord s’enfoncer dans la forêt et suivre un chemin sinueux pour atteindre le grand portail. De là, le chemin continue et nous sépare définitivement du reste du monde pour nous guider jusqu’au pied d’un bâtiment aux atours verdoyants devant lequel une foule de gens bavards prennent un petit-déjeuner animé. Nous voilà au monastère. Annemarie Desmet, qui discute vivement avec ses invités, nous fait un grand signe de la main, quand Dhruv Bhandari arrive essoufflé pour chaleureusement nous saluer : « Désolé, nous avons deux groupes d’étudiants français en ce moment », souffle-t-il. Malgré la cinquantaine de convives que le monastère héberge cette semaine, le couple a libéré quelques heures pour nous présenter leur dernier achèvement : la rénovation de la chapelle.« C’était notre rêve ! », sourit Dhruv Bhandari. En 2011, après 15 années de travaux et de restauration qui ont permis de redonner vie au monastère, le couple infatigable dirige son énergie vers la chapelle attenante. Grâce au programme européen Leader et après trois années de rénovation embaumées de cette envoûtante et dynamique bonne humeur qui anime les lieux, la chapelle renaît telle qu’au temps des cisterciens.« Nous avons voulu restaurer la chapelle dans le respect des lieux », explique Annemarie. Pas d’extravagance ou de fantaisies inopportunes, donc, pour ce couple très attaché au patrimoine. A l’instar d’une toile de maître, la chapelle est restaurée à l’identique, dans les moindres détails ; Jusqu’à cet emblème papal travesti par les cisterciens dissidents : « Sur la fresque, les moines avaient modifié le blason du pape pour le ridiculiser, explique Dhruv, on l’a reproduit tel qu’on l’a retrouvé! C’est une pièce unique ! » Seule liberté par rapport à l’original : la création d’un passage pour faciliter l’accueil des handicapés : « C’était une condition du financement public, précise Dhruv, et nous en sommes très contents ! » Bientôt, en plus des nombreux évènements privés qu’elle a déjà accueillis, la chapelle ouvrira ses portes aux conférences et réunions des partenaires publics ayant participé financièrement et matériellement à sa restauration. Le premier rendez-vous est fixé au 31 octobre 2015, pour la fête du GAL, qui réunira tous les porteurs de projets ayant bénéficié du programme Leader.La chapelle n’étant qu’une des nombreuses entrées du monastère, Annemarie et Dhruv nous guident à travers l’histoire et les salles du fabuleux bâtiment. Nous nous arrêtons dans le cloître, merveilleuse pièce à ciel ouvert sur laquelle donnent les chambres - Cassiopée, Andromède et leurs semblables – pour écouter quelques anecdotes passionnantes contées par nos hôtes, globe-trotters et polyglottes. Il est bientôt midi et des élèves heureux sortent des salles de cours sans tableaux. La cuisine du monastère exhale une douce odeur qui guide les pas des invités vers la grande salle. Devant l’imposante cheminée du salon – retrouvée dans une brocante après des années d’errance - nous quittons à regret le couple et la chaleur du monastère. Les milles projets de nos hôtes nous laissent cependant une certitude réconfortante: Nous reviendrons ! Le Monastère de Ségriès Origine : Le projet est né de la rencontre des membres du PNRV et du couple Bandhari-Desmet. En échange de moyen pour la rénovation de la chapelle, les institutions publiques régionales auront à disposition un lieu d’exception pour organiser réunions, fêtes et autres évènements. Enjeu : • Développer une offre de réception de qualité à destination des particuliers et des professionnels • Créer une salle de réunion accessible au Parc naturel et à la Région. • Réhabiliter un élément patrimonial de valeur. Pistes d’avenir : La chapelle s’est désormais dotée d’un parking et d’une seconde entrée qui la rendent tout à fait indépendante du reste du monastère. De nombreux évènements sont d’ores et déjà prévus dans son enceinte : du cours de salsa au concert classique, en passant par les séances de méditation, la chapelle se teintera vite aux milles couleurs du monde. Description : On suspend le temps pour se rendre au Monastère de Ségriès, un lieu de repos et de créativité où « tout est possible, ou presque ! » En quittant la route de Riez, il faut d’abord s’enfoncer dans la forêt et suivre une étroite piste caillouteuse pour atteindre le grand portail. De là, une autre piste, guère moins longue, nous sépare définitivement du reste du monde et nous guide jusqu’au pied d’un bâtiment aux atours verdoyants devant lequel une foule de gens bavards prennent un petit-déjeuner animé. Nous voilà au monastère. Annemarie Desmet, qui discute vivement avec ses invités, nous fait un grand signe de la main, quand Dhruv Bandhari arrive essoufflé pour chaleureusement nous saluer : « Désolé, nous avons deux groupes d’étudiants français en ce moment », souffle-t-il. Malgré la soixantaine de convives que le monastère héberge cette semaine, le couple a libéré quelques heures pour nous présenter leur dernier achèvement : la rénovation de la chapelle. « C’était notre rêve ! », sourit Dhruv Bandhari. En 2011, après 15 années de travaux et de restauration qui ont permis de redonner vie au monastère, le couple infatigable dirige son énergie vers la chapelle attenante. Grace au programme européen Leader et après trois années de rénovation embaumées de cette envoutante et dynamique bonne humeur qui anime les lieux, la chapelle renaît telle qu’au temps des cisterciens. « Nous avons voulu restaurer la chapelle dans le respect des lieux », explique Annemarie. Pas d’extravagance ou de fantaisies inopportunes, donc, pour ce couple très attaché au patrimoine. A l’instar d’une toile de maître, la chapelle est restaurée à l’identique, dans les moindres détails ; jusqu’à cet emblème papal travesti pas les cisterciens dissidents : « Sur la fresque, les moines avaient modifié le blason du pape pour le ridiculiser, explique Dhruv, on l’a reproduit tel qu’on l’a retrouvé! C’est une pièce unique ! » Seule liberté par rapport à l’original : la création d’un passage pour faciliter l’accueil des handicapés : « C’était une condition du financement public, précise Dhruv, et nous en sommes très content ! » Bientôt, en plus des nombreux évènements privés qu’elle a déjà accueilli, la chapelle ouvrira ses portes aux conférences et réunions des partenaires publics ayant participé financièrement et matériellement à sa restauration. Le premier rendez-vous est fixé au 31 octobre 2015, pour la fête du GAL, qui réunira tous les porteurs de projets ayant bénéficié du programme Leader. La chapelle n’étant qu’une des nombreuses entrées du monastère, Annemarie et Dhruv nous guident à travers l’histoire et les salles du fabuleux bâtiment. Nous nous arrêtons dans le cloître, merveilleuse pièce à ciel ouvert sur laquelle donnent les chambres - Cassiopée, Andromède et leurs semblables – pour écouter quelques anecdotes passionnantes contées par nos hôtes, globe-trotters et polyglottes. Il est bientôt midi et des élèves heureux sortent de salles de cours sans tableaux. La cuisine du monastère exhale une douce odeur qui guide les pas des invités vers la grande salle. Devant l’imposante cheminée du salon – retrouvée dans une brocante après des années d’errance - nous quittons à regret le couple et la chaleur du monastère. Les milles projets de nos hôtes nous laissent cependant une certitude réconfortante: Nous reviendrons !