« Même si ça peut vous sembler anecdotique, une personne qui s’installe en agriculture sur Aups, c’est énorme pour nous ! » se réjouit Antoine Faure, maire de la commune d’Aups. Comble cette année, ce sont deux personnes qui ont lancé une activité maraichère à Aups. Et ce, grâce aux dispositifs des espaces-tests. En tant qu’élu local, Antoine Faure s’est joint activement à la démarche d’installation : « C’est pour libérer des terres que l’on intervient: on doit trouver du foncier que l’on possède et dont on ne fait rien, ou bien on doit en chercher. Heureusement, on dispose de beaucoup d’aides de la Région pour le rachat de terres. » Les terrains ainsi libérés sont ensuite prêtés à des porteurs de projets, à titre gratuit, pour une durée de 1 à 3 ans. Ces personnes qui n’ont souvent ni terres, ni ascendants paysans, trouvent ainsi l’opportunité de tester leur activité avant de créer une véritable entreprise agricole. Généralement, c’est aussi l’occasion d’expérimenter et de rentrer dans une démarche écologique et durable. « Les espaces-tests ce n’est pas seulement laisser quelques hectares de terres dans un coin », signale toutefois Luc Courtil, responsable du pôle développement au Parc du Verdon. « C’est aussi un ensemble de partenaires qui se retrouvent autour des porteurs de projet. » Un montage complexe qui, dans le Verdon, englobe 13 partenaires publics et privés, associés pour encadrer les jeunes agriculteurs et leur livrer savoir-faire, expérience et moyens matériels pour la réalisation de leur projet. « Ce sont des gens bienveillants, qui connaissent les rouages du métier », témoigne Sonia Markotic, maraîchère qui a profité du dispositif d’aide à l’installation avec son partenaire Loic Gianapi. « On avait une terre – héritée de mon grand-père - qui n’était pas assez grande pour nous permettre d’être agriculteurs, explique Sonia, (…) avec ce dispositif on a pu démarrer notre activité sans avoir le statut d’agriculteurs. (…) On a pu faire des achats comme des pros, travailler avec du matériel pro, etc. En bref, on a joué dans la cour des grands mais sans avoir les risques ! »Dans ce dispositif, les porteurs de projets disposent du statut original d’entrepreneur-salarié, ce qui leur permet de garder leurs minimas sociaux tout en démarrant une nouvelle activité. Une sécurité providentielle pour des jeunes gens qui ne peuvent pas se permettre de tout risquer trop vite. « On peut rêver d’agriculture mais, en réalité ce n’est pas toujours évident », prévient Antoine Faure. Tout l’intérêt du dispositif est là : pouvoir prendre le temps de se confronter aux réalités paysannes et apprécier justement ses capacités de travail avant tout engagement à long terme.Le statut d’entrepreneur-salarié permet aussi d’être accompagné sur le volet gestion et comptabilité, pris en charge entièrement par une couveuse d’entreprise qui, dans le même temps, va former les jeunes exploitants à ces modalités. « L’aide pour la comptabilité a été très utile, se souvient Sonia, mais c’est surtout le soutien moral qui a été exceptionnel. (…) Dès qu’on avait le moral dans les chaussettes à cause des cultures ou du temps, on avait toujours des sourires et des encouragements. » Pour la pratique, Sonia et Loic se sont vu attitrés des tuteurs : le couple Cusset, maraîchers bio de la commune de Moissac-Bellevue. « Ce sont des amis, précise Loic, et s’ils ne sont plus nos tuteurs aujourd’hui, on a gardé des liens très forts avec eux. »Cette année, Sonia et Loic sont sortis du dispositif. Le réseau de professionnels qu’ils ont constitué et la crédibilité engrangée ces 3 années-tests – « Les gens nous voyaient dans les champs, ils nous voyaient bouger de la terre » - leur ont permis d’emprunter pour investir dans des terres et ainsi prétendre au statut d’agriculteur. Si le bilan est positif pour ce jeune couple, ils n’oublient pas les difficultés : « On n’a pas d’aides financières dans l’espace-test. Il y en a de manière ponctuelle mais sur des petites sommes. Il faut avoir ses fonds propres pour s’installer. Et cela représente beaucoup d’argent. » Disposer d’une formation agricole, réunir une couveuse d’entreprise, libérer des terres : les conditions pour mettre en place un espace-test sont nombreuses. « C’est un parcours semé d’embûches », prévient Luc Courtil en guise de conclusion, « mais ceux qui s’accrochent arrivent à en faire un métier et à se lancer dans une activité à part entière. » Et cela vaut bien des efforts. Depuis le lancement de ce modèle innovant - en 2011 pour le Verdon - 4 personnes sont sorties du test et ont développé une activité pérenne. « Ils ont rejoint les démarches en cours, ils ont trouvé leurs places sur les marchés locaux et ils ont créé une offre de proximité », résume Luc. Et vu qu’une insertion réussie dans le monde très fermé de l’agriculture n’est pas une petite chose, de grands espoirs naissent aujourd’hui à propos de ce véritable « générateur de bonne volonté ». « Même si ça peut vous sembler anecdotique, une personne qui s’installe en agriculture sur Aups, c’est énorme pour nous ! » se réjouit Antoine Faure, maire de la commune d’Aups. Comble cette année, ce sont deux personnes qui ont lancé une activité maraichère à Aups. Et ce, grâce aux dispositifs des espaces-tests. En tant qu’élu local, Antoine Faure s’est joint activement à la démarche d’installation : « C’est pour libérer des terres que l’on intervient: on doit trouver du foncier que l’on possède et dont on ne fait rien, ou bien on doit en chercher. Heureusement, on dispose de beaucoup d’aide de la région pour le rachat de terre. » Les terrains ainsi libérés sont ensuite prêtées à des porteurs de projets, à titre gratuit, pour une durée de 1 à 3 ans. Ces personnes qui n’ont souvent ni terres, ni ascendants paysans, trouvent ainsi l’opportunité de tester leur activité avant de créer une véritable entreprise agricole. Généralement, c’est aussi l’occasion d’expérimenter et de rentrer dans une démarche écologique et durable. « Les espaces-tests ce n’est pas seulement laisser quelques hectares de terres dans un coin », signale toutefois Luc Courtil, responsable du pôle développement au PNR du Verdon. « C’est aussi un ensemble de partenaires qui se retrouvent autour des porteurs de projet. » Un montage complexe qui, dans le Verdon, englobe 13 partenaires publics et privés, associés pour encadrer les jeunes agriculteurs et leur livrer savoir-faire, expérience et moyens matériels pour la réalisation de leur projet. « Ce sont des gens bienveillants, qui connaissent les rouages du métier », témoigne Sonia Markotic, maraîchère qui a profité du dispositif d’aide à l’installation avec son partenaire Loic Gianapi. « On avait une terre – héritée de mon grand-père - qui n’était pas assez grande pour nous permettre d’être agriculteur, explique Sonia, (…) avec ce dispositif on a pu démarrer notre activité sans avoir le statut d’agriculteurs. (…) On a pu faire des achats comme des pros, travailler avec du matériel pro, etc. En bref, on a joué dans la cour des grands mais sans avoir les risques ! » Dans ce dispositif, les porteurs de projets disposent du statut original d’entrepreneur-salarié, qui leur permet de garder leur minimas sociaux tout en démarrant une nouvelle activité. Une sécurité providentielle pour des jeunes gens qui ne peuvent pas se permettre de tout risquer trop vite. « On peut rêver d’agriculture mais, en réalité ce n’est pas toujours évident », prévient Antoine Faure. Tout l’intérêt du dispositif est là : pouvoir prendre le temps de se confronter aux réalités paysannes et apprécier justement ses capacités de travail avant tout engagement à long terme. Le statut d’entrepreneur-salarié permet aussi d’être accompagné sur le volet gestion et comptabilité, pris en charge entièrement par une couveuse d’entreprise qui, dans le même temps, va former les jeunes exploitants à ces modalités. « L’aide pour la comptabilité a été très utile, se souvient Sonia, mais c’est surtout le soutien moral qui a été exceptionnel. (…) Dès qu’on avait le moral dans les chaussettes à cause des cultures ou du temps, on avait toujours des sourires et des encouragements. » Pour la pratique, Sonia et Loic se sont vu attitrés des tuteurs : le couple Cusset, maraîchers bio de la commune de Moissac-Bellevue. « Ce sont des amis, précise Loic, et s’ils ne sont plus nos tuteurs aujourd’hui, on a gardé des liens très fort avec eux. » Cette année, Sonia et Loic sont sortis du dispositif. Le réseau de professionnels qu’ils ont constitué et la crédibilité engrangé ces 3 années-tests – « Les gens nous voyait dans les champs, ils nous voyaient bouger de la terre » - leur ont permis d’emprunter pour investir dans des terres et ainsi prétendre au statut d’agriculteur. Si le bilan est positif pour ce jeune couple, ils n’oublient pas les difficultés : « On n’a pas d’aides financières dans l’espace-test. Il y en a de manière ponctuel mais sur des petites sommes. Il faut avoir ses fonds propres pour s’installer. Et cela représente beaucoup d’argent. » Disposer d’une formation agricole, réunir une couveuse d’entreprise, libérer des terres : les conditions pour mettre en place un espace-test sont nombreuses. « C’est un parcours semé d’embûches », prévient Luc Courtil en guise de conclusion, « mais ceux qui s’accroche arrive à en faire un métier et à se lancer dans une activité à part entière. » Et cela vaut bien des efforts. Depuis le lancement de ce modèle innovant - en 2011 pour le Verdon - 4 personnes sont sorties du test et ont développé une activité pérenne. « Ils ont rejoint les démarches en cours, ils ont trouvé leurs places sur les marchés locaux et ils ont créé une offre de proximité », résume Luc. Et vu qu’une insertion réussie dans le monde très fermé de l’agriculture n’est pas une petite chose, de grands espoirs naissent aujourd’hui à propos de ce véritable « générateur de bonne volonté ».