La 9ème édition du Festival Lafi Bala qui s’est terminée hier soir a été assurément marquée par le soulèvement populaire des 30 et 31 octobre 2014 ayant provoqué la chute du président Blaise Compaoré. Huit mois après les évènements, les Chambériens qui entretiennent des relations de coopération avec Ouahigouya - une délégation s’y trouvait d’ailleurs au moment des évènements - ont voulu comprendre ce qui s’est passé, mieux s’informer sur la conduite de la Transition, se rassurer sur le respect du calendrier électoral et exprimer leurs attentes quant à l’avenir du pays après les élections présidentielle et législatives du 11 octobre 2015 et municipales de janvier 2016. Animateur du premier thème, Sayouba Traoré, de RFI a rappelé les étapes du combat pour l’avènement de la démocratie, notamment l’adoption de la constitution en juin 1991, la lutte contre l’impunité suite à l’assassinat du journaliste Norbert Zongo en décembre 1998, les émeutes de la faim en 2008 et les mutineries de 2011. « La confiance avait été rompue entre le peuple et le président parce que ce dernier n’a pas respecté la parole donnée », croit-il savoir, tandis que pour Odile Sankara, la soeur cadette de Thomas Sankara, « Blaise Compaoré a violé les valeurs d’intégrité en instaurant la cupidité et la violence ». Que faire du Régiment de sécurité présidentielle (RSP) ? « Elle doit être dissoute et le sera », répond Smockey du Balai citoyen. Le code électoral est-il porteur de germes d’instabilité comme le pensent certains aussi bien au Burkina qu’à l’étranger ? « Il faut bien que les fauteurs soient sanctionnés sinon, l’insurrection n’aurait servi à rien », tranche Bruno Jaffré, auteur d’une biographie de Thomas Sankara. « Quel avenir pour les jeunes et les femmes qui ont été le fer de lance du soulèvement populaire ? Quel rôle joue la France dans la Transition et a-t-elle un candidat à l’élection présidentielle ? « L’Etat français ne semble pas bien maitriser la situation et c’est bien ainsi, mais il a toujours été complice avec les pouvoirs autocratiques contre les peuples », conclut Thomas Noirot, porte-parole de l’association Survie. Joachim Vokouma - Lefaso.net (France) La 9ème édition du Festival Lafi Bala qui s’est terminée hier soir a été assurément marquée par le soulèvement populaire des 30 et 31 octobre 2014 ayant provoqué la chute du président Blaise Compaoré. Huit mois après les évènements, les Chambériens qui entretiennent des relations de coopération avec Ouahigouya - une délégation s’y trouvait d’ailleurs au moment des évènements - ont voulu comprendre ce qui s’est passé, mieux s’informer sur la conduite de la Transition, se rassurer sur le respect du calendrier électoral et exprimer leurs attentes quant à l’avenir du pays après les élections présidentielle et législatives du 11 octobre 2015 et municipales de janvier 2016. Animateur du premier thème, Sayouba Traoré, de RFI a rappelé les étapes du combat pour l’avènement de la démocratie, notamment l’adoption de la constitution en juin 1991, la lutte contre l’impunité suite à l’assassinat du journaliste Norbert Zongo en décembre 1998, les émeutes de la faim en 2008 et les mutineries de 2011. « La confiance avait été rompue entre le peuple et le président parce que ce dernier n’a pas respecté la parole donnée », croit-il savoir, tandis que pour Odile Sankara, la soeur cadette de Thomas Sankara, « Blaise Compaoré a violé les valeurs d’intégrité en instaurant la cupidité et la violence ». Que faire du Régiment de sécurité présidentielle (RSP) ? « Elle doit être dissoute et le sera », répond Smockey du Balai citoyen. Le code électoral est-il porteur de germes d’instabilité comme le pensent certains aussi bien au Burkina qu’à l’étranger ? « Il faut bien que les fauteurs soient sanctionnés sinon, l’insurrection n’aurait servi à rien », tranche Bruno Jaffré, auteur d’une biographie de Thomas Sankara. « Quel avenir pour les jeunes et les femmes qui ont été le fer de lance du soulèvement populaire ? Quel rôle joue la France dans la Transition et a-t-elle un candidat à l’élection présidentielle ? « L’Etat français ne semble pas bien maitriser la situation et c’est bien ainsi, mais il a toujours été complice avec les pouvoirs autocratiques contre les peuples », conclut Thomas Noirot, porte-parole de l’association Survie. Joachim Vokouma - Lefaso.net (France)