Festival Lafi Bala LafiBala 2015

S’il est un projet qui est bien connu des Chambériens, c’est bien le festival LAFI BALA. Depuis 1996 et tous les deux ans, la Ville de Chambéry et l’association Chambéry Ouahigouya proposent aux Chambériens une « immersion » en pays burkinabé, à travers l’organisation de ce festival interculturel.

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La classe de grande section de l’école maternelle Joppet (Chambéry) vient profiter du festival. A l’ombre d’un arbre à palabres et au rythme des percussions africaines, les enfants s’assoient et découvrent la teinture sur tissus. Marion et ses copains reconnaissent les motifs. Ce sont ceux que Madame Campagne leur institutrice leur a présenté lors d’un travail sur la culture africaine. Sous leurs yeux ébahis, l’artisan crée en quelques secondes un patchwork avec les couleurs que la classe a choisies. « C’est de la magie ! » s’exclame Aya. Ils repartent ravis avec les créations colorées. Chapeaux sur la tête, ils déambulent dans le festival en cherchant « Baobonbon » l’arbre qu’ils ont peint et décoré avec des personnages de contes africains. Quelle n’est pas leur fierté lorsqu’ils l’aperçoivent au détour d’un stand ! L’heure tourne, vient le temps du spectacle de danse de la troupe Naaba Kango. La musique, « trop bruyante » pour certains, ne les empêche pas de participer activement. Ils se mettent en cercle et imitent maladroitement les pas des artistes. Alice est folle de joie de tenir les pompons en dansant. Tous sortent de la tente ravis. Et lorsqu’on leur demande ce qu’ils retiendront de cet après-midi, ils s’écrient en choeur : « Tout » ! Marion Salomon  A la recherche de Baobonbon ! Les groupes scolaires étaient les invités privilégiés de ce vendredi. Peu importe l’âge, les enfants s’activent au coeur du Parc du Verney. Les découvertes sont multiples et les réactions ne se font pas attendre. Sous le soleil de Lafi Bala, les enfants arrivent en rang d’oignons pour découvrir la culture burkinabè. La classe de grande section de l’école maternelle Joppet (Chambéry) vient profiter du festival. A l’ombre d’un arbre à palabres et au rythme des percussions africaines, les enfants s’assoient et découvrent la teinture sur tissus. Marion et ses copains reconnaissent les motifs. Ce sont ceux que Madame Campagne leur institutrice leur a présenté lors d’un travail sur la culture africaine. Sous leurs yeux ébahis, l’artisan crée en quelques secondes un patchwork avec les couleurs que la classe a choisies. « C’est de la magie ! » s’exclame Aya. Ils repartent ravis avec les créations colorées. Chapeaux sur la tête, ils déambulent dans le festival en cherchant « Baobonbon » l’arbre qu’ils ont peint et décoré avec des personnages de contes africains. Quelle n’est pas leur fierté lorsqu’ils l’aperçoivent au détour d’un stand ! L’heure tourne, vient le temps du spectacle de danse de la troupe Naaba Kango. La musique, « trop bruyante » pour certains, ne les empêche pas de participer activement. Ils se mettent en cercle et imitent maladroitement les pas des artistes. Alice est folle de joie de tenir les pompons en dansant. Tous sortent de la tente ravis. Et lorsqu’on leur demande ce qu’ils retiendront de cet après-midi, ils s’écrient en choeur : « Tout » ! Marion Salomon Vivre Lafi Bala chez soi Des bénévoles de l’agglomération chambérienne hébergent chez eux des artistes et artisans burkinabè. Un mot d’ordre commun caractérise cette démarche : le partage. « Ça donne la patate ! », « Super ! » : les bénévoles accueillant des intervenants burkinabè sont heureux de leur expérience. De Chambéry ou de ses alentours, ils se mobilisent pour recevoir une trentaine d’artistes et artisans arrivés directement du Burkina Faso. Une source d’enrichissement pour les uns comme pour les autres, il y a toujours quelque chose à apprendre d’autrui. « Ce n’est pas parce que j’ai été là-bas que je connais tout ! » s’exclame Alexandra qui accueille la conteuse Bintou Sombié. Surtout que chaque rencontre est différente. Depuis qu’elle a commencé à loger des invités en 1993, Marie-Hélène Mennessier a noté une évolution : « Aujourd’hui, les invités sont souvent plus jeunes et plus au courant des réalités en France, grâce aux nouvelles technologies et à Internet ». Inoussa Dao, lui, connaissait déjà la France puisqu’il a étudié à Paris. Il a donc pu partager son expérience de la France et de l’Afrique avec son logeur Roger Niyigena Karera. Discuter de tout et de rien, cuisiner ensemble, partager un bon repas, tenir une conversation passionnante jusqu’à minuit, c’est le quotidien de ceux qui ont décidé de vivre Lafi Bala à 100 % sous le signe du partage. Il s’agit de faire découvrir, de provoquer des émotions (comme la fascination pour les montagnes, absentes au Burkina) autant que d’apprendre quelques mots de mooré ou de dioula (deux dialectes très parlés là-bas). « Il y a même un concours du meilleur logeur élu par les logés ! » s’amuse Geneviève Xuereb, les yeux malicieux. Cette année, elle retrouve le teinturier Sanoussa. Une belle amitié est née quand elle l’avait hébergé lors de la précédente édition, ils se sont ensuite revus à Ouahigouya. Au final, les bénévoles disent voyager en même temps que leurs invités, tout en restant chez eux. C’est le but du festival. Et comme on dit en dioula, « Akagni » (super) ! Le dialogue interreligieux au Burkina Faso Face à la situation de troubles sociaux observés à travers le monde, occasionnés par les conflits religieux, le Burkina Faso semble faire exception en promotionnant la tolérance et le dialogue inter-religieux. Un reportage de RCF Savoie