Festival Lafi Bala LafiBala 2015

S’il est un projet qui est bien connu des Chambériens, c’est bien le festival LAFI BALA. Depuis 1996 et tous les deux ans, la Ville de Chambéry et l’association Chambéry Ouahigouya proposent aux Chambériens une « immersion » en pays burkinabé, à travers l’organisation de ce festival interculturel.

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Quand la collaboration entre les groupes Badema et Sphlax a-t-elle commencé ? Jean-Michel : Cette fusion est partie d’une amitié entre Baba Konaté et moi. On se connaît, on travaille ensemble depuis 2006, on a fait plein de projets avec la Cité des Arts de Chambéry. Je suis souvent parti au Burkina pour jouer avec lui et on a voulu faire un projet avec nos groupes respectifs. Nous avons commencé à nous produire tous ensemble en avril 2015, lors du festival de jazz de Ouagadougou, puis à Bobo-Dioulasso. Ce soir, c’est notre premier concert en France en tant que Naagré ! Une tournée et un premier album sont prévus pour cet automne. Baba : Le groupe est un mélange. Il est composé de quatre musiciens européens et de quatre musiciens africains. Qu’est-ce que ce projet vous apporte en tant que musiciens ? Rodolphe : Le but de Naagré n’est pas la juxtaposition de deux groupes, c’est une fusion. Il faut arriver à créer une musique commune. Personne ne se renie, chacun apporte ses particularités et il en naît quelque chose de nouveau. Pour chacun des groupes, c’est une avancée capitale qui inclut des éléments radicalement différents. La fusion est source de nouveaux sons, de nouvelles rythmiques, etc. Pour nous, les musiciens de Sphlax, travailler avec les Badema est une source d’inspiration. Vos textes sont écrits en dioula. Que racontent-ils ? Lagui : Nous parlons beaucoup de bénédiction et d’aventure. Parce qu’au Burkina, c’est très important d’avoir la bénédiction de sa famille et de ses amis, de ceux qui nous ont amenés là où nous sommes. Nous sommes un peu des aventuriers. Dans la vie, il faut avoir un esprit positif et être ouvert aux possibilités qui s’offrent à nous ! Propos recueillis par Elsa Masson La troupe de danse traditionnelle Naaba Kango, dont le nom est emprunté au roi du Yatenga, se produit deux fois durant le festival. Vendredi soir l’ambiance sur scène était énergique, rythmée et joviale. Nul doute qu’il en sera de même dimanche soir. La troupe est accompagnée de plusieurs musiciens dont certains jouent des percussions comme le lounga, qui en français signifie « tam-tam parleur ». Les performers sont habillés du même costume blanc, les danseurs affublés d’accessoires à la taille et aux mains qui virevoltent à chacun de leur mouvement. Ils présentent la danse Liwaga, qui comme l’explique l’un des membres, Salif Ouédraogo, vise à « célébrer la bonne récolte et prier pour que la prochaine soit encore meilleure ». Le public est aussi coloré et varié que les danses. Andréa Lupianez Au rythme de Naaba Kango La troupe de danse traditionnelle Naaba Kango, dont le nom est emprunté au roi du Yatenga, se produit deux fois durant le festival. Vendredi soir l’ambiance sur scène était énergique, rythmée et joviale. Nul doute qu’il en sera de même dimanche soir. La troupe est accompagnée de plusieurs musiciens dont certains jouent des percussions comme le lounga, qui en français signifie « tam-tam parleur ». Les performers sont habillés du même costume blanc, les danseurs affublés d’accessoires à la taille et aux mains qui virevoltent à chacun de leur mouvement. Ils présentent la danse Liwaga, qui comme l’explique l’un des membres, Salif Ouédraogo, vise à « célébrer la bonne récolte et prier pour que la prochaine soit encore meilleure ». Le public est aussi coloré et varié que les danses. Andréa Lupianez «Pour nous, l’art c’est la respiration de l’âme. » « Oser aller voir ailleurs » Karim Konaté découvre Chambéry et Lafi Bala en 2007 avec la troupe familiale de danse Badema dont il fait partie. Leur leitmotiv est le partage et l’échange entre les cultures. Les opportunités se sont enchaînées et aujourd’hui il partage sa vie entre le Burkina Faso et la France. Il nous explique que le message de paix unificateur est le même pour tous les hommes. C’est ce message qu’il fait passer à travers sa passion pour la danse. Né au coeur d’une famille d’artistes, il est musicien mais avant tout danseur pour s’exprimer par le corps. Karim reconnaît les danseurs venant d’Afrique de l’Ouest dès les premières percussions, les Mandingues possèdent des codes précis qui les unissent au-delà de leur langue commune. Aujourd’hui Karim et Dédou Damboué (percussionniste) ont créé un échange entre la troupe Badema et la France via l’association Mandingues associés, qui propose des cours de danse traditionnelle et de percussions ainsi que des stages au Burkina Faso pour les Français. Le jeune danseur insiste sur ce qui est le plus important, ce qu’il porte dans son coeur, sa culture et le goût du partage. Faire découvrir sa tradition est primordial. « Pour les jeunes il faut oser aller voir ailleurs », confie-t-il avec le sourire. Pour lui se rendre sur place dans le cadre des stages de danse est une chance de véritablement ressentir la culture, immergé dans le pays. L’apprendre en France ce n’est pas le vivre au Burkina Faso. Marion Salomon Naagré Collectif réunissant des artistes burkinabè de la troupe Badema et Sphlax, un groupe de jazz contemporain lyonnais, Naagré s’est produit en clôture de Lafi Bala 2015. Quand la collaboration entre les groupes Badema et Sphlax a-t-elle commencé ? Jean-Michel : Cette fusion est partie d’une amitié entre Baba Konaté et moi. On se connaît, on travaille ensemble depuis 2006, on a fait plein de projets avec la Cité des Arts de Chambéry. Je suis souvent parti au Burkina pour jouer avec lui et on a voulu faire un projet avec nos groupes respectifs. Nous avons commencé à nous produire tous ensemble en avril 2015, lors du festival de jazz de Ouagadougou, puis à Bobo-Dioulasso. Ce soir, c’est notre premier concert en France en tant que Naagré ! Une tournée et un premier album sont prévus pour cet automne. Baba : Le groupe est un mélange. Il est composé de quatre musiciens européens et de quatre musiciens africains. Qu’est-ce que ce projet vous apporte en tant que musiciens ? Rodolphe : Le but de Naagré n’est pas la juxtaposition de deux groupes, c’est une fusion. Il faut arriver à créer une musique commune. Personne ne se renie, chacun apporte ses particularités et il en naît quelque chose de nouveau. Pour chacun des groupes, c’est une avancée capitale qui inclut des éléments radicalement différents. La fusion est source de nouveaux sons, de nouvelles rythmiques, etc. Pour nous, les musiciens de Sphlax, travailler avec les Badema est une source d’inspiration. Vos textes sont écrits en dioula. Que racontent-ils ? Lagui : Nous parlons beaucoup de bénédiction et d’aventure. Parce qu’au Burkina, c’est très important d’avoir la bénédiction de sa famille et de ses amis, de ceux qui nous ont amenés là où nous sommes. Nous sommes un peu des aventuriers. Dans la vie, il faut avoir un esprit positif et être ouvert aux possibilités qui s’offrent à nous ! Propos recueillis par Elsa Masson