Cela ne fait aucun doute, l’ensemble des acteurs et artistes ayant participés à ces projets ont mûri, grandi et changé. Qu’il s’agisse de développer un nouvel espace de travail en prenant compte des différents points de vue, de transformer sa relation à l’autre pour un projet collectif sans perdre son identité, d’échanger autour de nos similitudes et de reconnaître nos différences : cela participe à l’enrichissement par l’Autre et vers la construction d’une citoyenneté mondiale.C’est avec beaucoup de poésie que les artistes de KENEBA nous ont fait découvrir leur voyage initiatique à la croisée de deux cultures. Les artistes ont su croiser leurs compétences afin de présenter un univers artistique qui leur est propre.Les enfants des établissements scolaires de Chambéry ont su, quant à eux, à travers leur créativité et leur insouciance partager leur conte voyageur au fil de l’eau. Découvertes des cultures burkinabé, rencontre avec des habitants de Ouahigouya, dégustation de produits venant du Burkina : voilà les activités que ces enfants ont eu l’occasion de découvrir lors du festival. A travers le spectacle #Yektaba (croisement en langue mooré), les danseurs et musiciens ont invité le public à voyager au plein cœur du Yatenga (province au Nord du Burkina Faso). Les élèves de la Cité des arts ont eu l’occasion pendant le mois de juin d’échanger avec les artistes burkinabé afin de mieux les connaitre et de découvrir la ville de Ouahigouya et son identité culturelle. Rencontre des disciplines artistiques, rencontre des instruments, rencontre des cultures et rencontre avec le public. Dans ce spectacle pour le moins original, les danses traditionnelles africaines, les acrobaties aériennes, la bascule et la corde lisse s’entremèlent au rythme des djembés, doudoum, tamani, flûte, guitare et violoncelle. Le tout dans une atmosphère théatrale et teintée d’humour. L’histoire du collectif débute elle aussi par une rencontre, celle de Baba Konaté, musicien burkinabè et leader de la troupe Badema à Ouahigouya et Mathilde Gorisse, musicienne et circassienne, issue de la Cie Kaoukafela à Chambéry. Ils décident alors de partager leurs univers en créant un spectacle à l’occasion d’une résidence d’artistes au Burkina en 2014. Ils réitèrent l’expérience en 2015 et profitent d’une seconde résidence, cette fois-ci à Chambéry. Enrichi d’artistes de nouveaux horizons, le collectif est désormais français, burkinabè, catalan et suisse. Le spectacle respire cette mixité et on dénote facilement les liens particuliers qui se sont créés au sein de cette petite tribu. Arrivé en fanfare au volant d’un camion, Keneba installe son univers pour le moins particulier sous la corde suspendue : une commode, une bascule, un violoncelle... L’entrée théatrale rythmée par le trombone et la percussion annonce la couleur. « Keneba signifie en langue djula l’espace où chacun, chacune prend sa place », explique Baba. L’idée est de s’inspirer de la culture de l’autre et de décloisonner les pratiques. Tous participent aux chants africains, le flutiste joue en escaladant ses camarades, les musiciennes font de l’acrobatie aérienne. Keneba, c’est d’abord un esprit. Marine Laffont Au carrefour des cultures LAFI BALA, c’est aussi l’occasion d’offrir un espace d’expression aux créations artistiques empreintes d’interculturel. La 9ème édition a accompagné 3 créations artistiques mobilisant artistes chambériens et burkinabé (KENEBA), élèves et personnes âgées de Chambéry et de Ouahigouya (TARI) et élèves de la Cité des arts et artistes de la troupe de danse Naaba Kango (# Yektaba). Les fruits de ces rencontres ont été présentés au public chambérien pendant les 3 jours de festivités. Cela ne fait aucun doute, l’ensemble des acteurs et artistes ayant participés à ces projets ont mûri, grandi et changé. Qu’il s’agisse de développer un nouvel espace de travail en prenant compte des différents points de vue, de transformer sa relation à l’autre pour un projet collectif sans perdre son identité, d’échanger autour de nos similitudes et de reconnaître nos différences : cela participe à l’enrichissement par l’Autre et vers la construction d’une citoyenneté mondiale. C’est avec beaucoup de poésie que les artistes de KENEBA nous ont fait découvrir leur voyage initiatique à la croisée de deux cultures. Les artistes ont su croiser leurs compétences afin de présenter un univers artistique qui leur est propre. Les enfants des établissements scolaires de Chambéry ont su, quant à eux, à travers leur créativité et leur insouciance partager leur conte voyageur au fil de l’eau. Découvertes des cultures burkinabé, rencontre avec des habitants de Ouahigouya, dégustation de produits venant du Burkina : voilà les activités que ces enfants ont eu l’occasion de découvrir lors du festival. A travers le spectacle #Yektaba (croisement en langue mooré), les danseurs et musiciens ont invité le public à voyager au plein cœur du Yatenga (province au Nord du Burkina Faso). Les élèves de la Cité des arts ont eu l’occasion pendant le mois de juin d’échanger avec les artistes burkinabé afin de mieux les connaitre et de découvrir la ville de Ouahigouya et son identité culturelle. On s’envoie en l’air avec Keneba Keneba est un joyeux mélange de cirque, de musique, de danse et de théâtre. Un collectif haut en couleurs pour qui la diversité est une richesse. La rencontre. S’il ne fallait retenir qu’un seul mot pour parler de Keneba ce serait celui-ci. Rencontre des disciplines artistiques, rencontre des instruments, rencontre des cultures et rencontre avec le public. Dans ce spectacle pour le moins original, les danses traditionnelles africaines, les acrobaties aériennes, la bascule et la corde lisse s’entremèlent au rythme des djembés, doudoum, tamani, flûte, guitare et violoncelle. Le tout dans une atmosphère théatrale et teintée d’humour. L’histoire du collectif débute elle aussi par une rencontre, celle de Baba Konaté, musicien burkinabè et leader de la troupe Badema à Ouahigouya et Mathilde Gorisse, musicienne et circassienne, issue de la Cie Kaoukafela à Chambéry. Ils décident alors de partager leurs univers en créant un spectacle à l’occasion d’une résidence d’artistes au Burkina en 2014. Ils réitèrent l’expérience en 2015 et profitent d’une seconde résidence, cette fois-ci à Chambéry. Enrichi d’artistes de nouveaux horizons, le collectif est désormais français, burkinabè, catalan et suisse. Le spectacle respire cette mixité et on dénote facilement les liens particuliers qui se sont créés au sein de cette petite tribu. Arrivé en fanfare au volant d’un camion, Keneba installe son univers pour le moins particulier sous la corde suspendue : une commode, une bascule, un violoncelle... L’entrée théatrale rythmée par le trombone et la percussion annonce la couleur. « Keneba signifie en langue djula l’espace où chacun, chacune prend sa place », explique Baba. L’idée est de s’inspirer de la culture de l’autre et de décloisonner les pratiques. Tous participent aux chants africains, le flutiste joue en escaladant ses camarades, les musiciennes font de l’acrobatie aérienne. Keneba, c’est d’abord un esprit. Marine Laffont